En effet, mémoriser une odeur n’est pas une tache facile !
La mémoire représente la banque de données des acquis d’un être humain, à laquelle il peut accéder sur demande. Il n’existe pas une mais des mémoires et chaque composante d’un souvenir est emmagasinée selon sa nature dans une région spécifique du cortex. Par exemple, les odeurs sont emmagasinées dans le cortex olfactif et sont reliées par des liens de contexte, d’émotions et de significations.
Avoir une bonne culture olfactive, une carte des odeurs, nécessite de posséder du vocabulaire ! C’est en faisant le lien avec un mot que l’on reconnaît une odeur ( Car bien sûr aucune molécule odorante n’est stockée dans notre cerveau), par exemple connaître le nom des épices de cuisines, le nom des fleurs, des matériaux… etc. C’est ainsi que nous pouvons nous exercé à posséder une bonne culture olfactive.
Petite parenthèse : Les autres sens peuvent déstabilisé et nous induire en erreur lors-ce qu’on cherche à déterminer une odeur : par exemple nous auront plus de mal a identifié l’arôme de la chlorophylle si elle a une couleur jaune.
Lorsqu’il assimile de nouvelles données, le cerveau se questionne sur la pertinence de ces éléments. Jean-Claude Lacaille, expert en neurophysiologie de la
Faculté de médecine de l’Université de Montréal, nous précise le rôle que joue
l’hippocampe dans le classement des nouvelles données sensorielles : «L’hippocampe » sert de gestionnaire de la mémoire. Il reçoit les données brutes du néo cortex et il y indexe les informations spécifiques à leurs contextes (mémoire spatiale et mémoire contextuelle). Il renvoie alors les données “ indexées” aux aires néocorticales spécifiques, après avoir fait converger les informations sensorielles et affectives. »
Nous parlons ici de l’encodage de l’information. Elle est la première des trois étapes qui mèneront à la mise en mémoire des informations olfactives. L’encodage vise à transformer une information sensorielle en une représentation mentale dans le but de la conserver pour usage futur. Ensuite, il y a le stockage. Ce processus sert à garder en banque des informations mises à la disposition de l’individu et qui représentent son vécu.
Les informations ainsi stockées peuvent être modifiées au fur et à mesure que nous recevons d’autres informations. Finalement, la réactivation permet de restituer l’information encodée et stockée, c’est-à-dire d’y accéder. Et l’émotion dans tout ça ?

Chez les mammifères supérieurs, l'hippocampe est une petite structure sous-corticale enroulée sur elle-même et occupant la face médiane du lobe temporal (Fig. 1A). Situé légèrement en profondeur et saillant dans le ventricule latéral, il est recouvert en grande partie par la circonvolution parahippocampale à laquelle il est relié par le subiculum et le cortex entorhinal. Attaché à la face dorsale de l'hippocampe se trouve un ruban épais de fibres, la fimbria de l'hippocampe, qui constitue le fornix et se termine au niveau du corps mamillaire. Connectées à l'amygdale, au septum et au thalamus, ces structures constituent les éléments principaux du système limbique, jouant un rôle fondamental dans l'apprentissage et les émotions (Fig. 1B).